10 août 2009

InSitu : le Fed'o est fait, et bien fait


Et oui, nous l'avons fait, et en quatre jours. Certains ont même eu le temps de faire du ping-pong ou de longues siestes.
En tout cas, durant cette mini-résidence de quatre jours au foyer St-Érasme d'Uffholtz, nous avons :
> appris le texte
> trouvé les costumes
> tenté d'apprendre à nager à Jérémie
> bu quelques bières
> trouvé un logiciel pour incruster des sous titres dans des vidéos téléchargées
> trouvé les éléments de décor, comme des bouées gonflables
> donné une interview
> répété sur place pour essayer quand même
> fait des italiennes
> mangé italien
> rebu quelque bière
> fait une séance photo
> comparé nos muscles
> ...

J'arrête là, ça pourrais devenir indécent. Mais pour en revenir au projet, le premier jours il pleuvait encore une heure avant le spectacle et personne à la plage. On s'était dit que c'était raté et qu'on était bon pour annuler. Mais c'était sans compter sur le courage de quelques habitants du territoire de Belfort qui nous ont permis d'assurer cette représentation. Et malgré le temps grisâtre, le public c'est montré assez chaud, attendant saintement que l'on tombe dans l'eau boueuse. On se serait cru dans une arène romaine.


Le lendemain, grand soleil. Nous avons déca-octavé le public ( X18 pour les incultes de la langue grecque que je parle couramment). Suite à une problème de communication, le public était du mauvais côté du lac et a eu le droit à une navette en bateau à moteur. Ce même public était pas mal chaud, l'eau aussi d'ailleurs. Tout était bien , et le résultat aussi, même la presse nous a suivi avec une première page dan "le Pays" et aussi dans "L'Est républicain", où l'on a eu droit à un article plus grand que Kristin Scott-Thomas, et en couleur nous.

Prochain InSitu dans la nuit du 3 et 4 octobre à Bruxelles, dans le cadre des nuit blanche et avec l'aide du collectif OKUP et du Vestibule, une coopérative de costumes. Un projet façon roman photo dont je vous reparlerai.

4 août 2009

Projet InSitu #6 : Fedo sur l'o


On n'est pas vraiment convaincu du titre, mais c'est comme ça et ça résume plutôt bien le projet.
Le week-end end qui vient, soit les 8 et 9 août, vous aurez la chance de voir sur le lac du Malsaucy ( situé sur le territoire de Belfort dans l'est de la France ), sur les coups de 15h pour être plus précis, un spectacle sur l'eau. On tient à précicer qu'il ne s'agit pas d'un énième spectacle sur la thématique de l'eau, quoi que c'est très bien, mais plutôt d'un spectacle joué sur l'eau, avec une partie du public sur des pédalos.

Pour cette commande du conseil général du territoire de Belfort ( il faut qu'on les cite, c'est eux qui payent ), nous nous sommes attaqués à un Feydeau. Pourquoi ? Hé ben même nous on se le demande. L'idée de base est que l'on apprenne le texte le mieux possible sans le répéter en situation, sans mise en scène donc. La première est donc une vraie première. Comme ça nous semblait trop facile on s'est dit qu'on pourrait jouer ça sur deux catamarans attachés l'un à l'autre ce qui nous donnera dès lors un espace de jeux d'environ 4m². Ca devrait aller, disons que l'on en saura un peu plus lundi quand on aura fini.

Pour ceux qui suivent, vous aurez la chance de voir le deuxième uniforme de la Cie, le premier étant le bleu de travail. Pour les garçons ici il s'agit du complet noir avec chemise blanche et cravate noir, il y a juste les chaussures qui sont au choix des comédiens. Pour les filles c'est robe de soirée , parce que c'est assez déconné comme ça.

Voila, j'ai presque tout dit, j'essaye de faire un résumé au plus vite, je veux dire dès que c'est finit.

1 août 2009

Fin de la tournée Macbeth


Macbeth dans un parc à Sotteville-lès-Rouen, Macbeth à Bar le Duc, Macbeth au festival "Nous n'irons pas à Avignon" et Macbeth à Chalons dans la rue. J'aurais pu faire 4 messages mais j'ai décidé de n'en faire qu'un, par flemme sûrement et par manque de temps officiellement.
On ne va pas mettre de note au festival, c'est pas notre genre, on va juste parler un peu. Pour info, les photos viennent de Bar le Duc.

Tout d'abord Sotteville-lès-Rouen, qui finit par une matinée au garage avant le départ à cause d'un problème de frein sur le camion. Sotteville, festival où toutes les Cie Off se retrouvent dans un parc de quelques hectares où se passent d'innombrables joutes de sono entre spectacles et se croisent les odeurs de kebab et de vielle saucisse. Ce cher festival nous a encore montré que nous n'avons pas notre place dans un parc, et encore moins entre un spectacle de clown et un stand de charcuterie locale. On fait de la rue mais et sommes-nous vraiment de la rue? La question se pose. Nous n'avons pas de sonorisation, notre spectacle dure une heure et quart, on n'utilise pas de musique à la con façon série télé ou stéréotype sonore, on ne joue pas sur les costumes pour faire rire notre public, on ne prend pas quelqu'un dans le public pour l'humilier grassement histoire de relancer la dynamique du spectacle, donc sommes-nous dans la catégorie du théâtre de rue? Disons qu'après Sotteville, je me demandais même si j'avais envie d'en faire partie. Heureusement un In de grande qualité, situé dans des espaces assez intéressants, me dit que tout n'est pas mort.


On continue avec Bar le Duc, festival RenaissanceS. C'est un beau festival dans une ville semi-médiévale pour un évènement semi-médiéval. Il faisait beau, les gobelets pour la bière étaient consignés, les toilettes étaient sèches, bref le bonheur. Un nouveau directeur artistique a prit les choses en main, enfin il le fera l'année prochaine, et on l'a rencontré. C'est vrai qu'on a bien parlé avec lui, dans la tente repas, mais on aurait bien aimé qui vienne nous voir comme il l'avait dit. Hélas il n'a pas eu le temps. Il était sûrement trop occupé à parler avec les Cies dans la tente repas (OK, je fait un peu la mauvaise langue). Sinon tout était au mieux, le public, l'espace, tout était bien jusqu'au moment où l'on m'annonce un concours pour les Cies du Off avec comme jury une sélection officielle de personnes quelconques. Pourquoi pas nous mettre dans une arène avec des haches et des tronçonneuses et nous laisser régler ça entre nous, ça serait plus loyal. Je déteste les concours, surtout parce que je suis mauvais perdant, donc j'évite simplement ce genre de pratique. Et comme vous l'aurez deviné, on a perdu. Pas totalement: on a gagné des t-shirts (cinq pour six comédiens, la classe), un livre sur Bar le Duc (pour celui qui n'as eu de t-shirt) et quelques retours pour le moins douteux. Un que j'aime beaucoup, c'était " j'ai pas eu le temps de voir votre spectacle mais j'ai vu l'installation. je vous ais trouvé pas vraiment en phase avec le public pendant ce moment". On était en installation, c'est pas de notre faute si le public arrive trois quart d'heure en avance. Sinon à part cela, c'était vraiment bon et il y avait de bonnes conditions.


Directement après, direction Vitry sur Seine pour "Nous n'irons pas à Avignon", appellé aussi NIP. Hé ben nous n'irons plus à "Nous n'irons pas à Avignon". Pourquoi? Le lieu est magnifique, les techniciens sont plus qu'efficaces, les affiches sont belles, y a un arrêt de RER à coté du lieu... Mais où est le problème ? Le problème vient d'une absence de dynamique de festival: la com est manquante, l'équipe administrative est composée de stagiaires surbouqués, le directeur artistique est carrément absent du festival. Dans le cadre d'un achat de spectacle, c'est pas trop grave, c'est leur problème. Mais ici, nous sommes en co-réalisation, ce qui veut dire que l'on fait 50/50 pour les entrées, qui n'était pas fameuses d'ailleurs. On paye aussi les repas, des magnifiques salades composés des restes et des invendus, à 5 € par assiette. Bref, Ils se font du fric sur notre dos et ça, ça me dérange. On a aussi découvert l'ambiance entre Cies parisiennes, assez minable. On se regarde, on grogne, on se sent les fesses et on se fait pipi sur la jambe. Détestable. Et en plus il pleuvait.


Après un petite pause, on est parti pour Chalons. Et là, après quatre ans d'attente nous y voilà. Le lieu est idéal: la place du cloître. Un endroit proche du centre et permettant pas mal d'utilisations. Résultat, on utilise toutes les fenêtres disponibles, on vire les cartons, on encercle le public, bref, on joue comme on l'a toujours imaginé. Les quatre représentations sont bonnes, un petit article dans la presse Chalonaise parle de nous comme un spectacle"ample et varié", c'est barbecue tout les jours, Manu Mauser des batteurs de pavé nous fait une interview au"bâton rompu". On est relativement contents de l'expérience Chalons dans la rue.




Et maintenant on part pour la suite. Macbeth est rangé dans ses cartons jusqu'au 7 janvier à l'espace Grün de Cernay pour une version en salle, l'équipe évolue et passe de 6 à 5, et on continue sur d'autres projets.


Un nouveau spectacle de rue est en marche, mais pour 2011...

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